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  • : Notre voyage autour de la terre
  • : 4 continents, 1 voyage, 2 sacs à dos & 360 jours
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Pays Par Pays...

23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 22:30
L´Equateur est un pays incroyablement diversifié. L´océan pacifique a l´Ouest, la cordilliere des Andes au centre, la jungle a l´Est, sans parler des iles Galapagos (paradis des animaux de toute sorte) et des villes coloniales comme Quito ou Cuenca. Pour en profiter on a changé de paysage le lendemain du Cotopaxi et on est parti directement dans la jungle... apres les -10 du sommet on va chercher un peu de chaleur !

On a passé 4 jours dans des cabanes (c´est comme ca qu´on les appelle) au sein de la communauté de Campo Cocha a quelques dizaines de km de Tena (on précise pour les fans de google earth...). On pensait se retrouver au milieu de la communauté et vivre avec eux. Mais le village est éclaté sur 460ha et chaque famille vit a bonne distance des premiers voisins.

Les cabanes étaient des "chambres d´hotes" tres typiques (plus authentique que confortable...), ou nos premiers voisins etaient a 500 m. Heureusement chaque jour un membre de la communauté nous servait de guide pour différentes activités, ce qui nous a permis de découvrir un peu leurs conditions de vie. Celles-ci changent
 a une vitesse folle : arrivée de l´électricité il y a 4 ans, et maintenant couverture par le téléphone portable depuis 4 mois... Personne n´a encore internet au village, mais techniquement ce serait possible ! Ils sont en train de tout découvrir en meme temps : Frigo, matelas (certaines familles dorment encore sur le bambou), TV, ordinateur, téléphone portable,etc...

Pour nous, la découverte était surtout celle de la jungle et leur mode de vie.... avant la TV !
Premier jour : balade toute la journée dans la jungle pour voir la densité de la végétation et pour découvrir que tous les remedes sont dans la nature.
Deuxieme jour : découverte dans leurs plantations (bananes, manioc, cacao, et un peu de café), apprendre a faire de l´alcool a 60 volts avec du manioc et de la patate douce sans avoir besoin d´alambic (oui oui on peut en faire en France) et apprendre encore quelques remedes de grand-mere équatorienne,
Troisieme jour : départ  en pirogue qui était leur seul moyen de transport il y a 20 ans, visite d´un parc qui récupere les animaux confisqués aux trafiquants pour les remettre progressivement en liberté et recherche d´or dans le fleuve (et on en a trouvé !!! d´ailleurs on repart pour un an de voyage !)


En quittant la jungle, on a un sentiment mitigé. Un peu décus parce qu´il n´y a plus d´animaux dans la jungle a coté du village (la chasse intensive a fait des dégats), et parce que le dépaysement n´était pas aussi fort que prévu. Mais heureux aussi d´avoir découvert les conditions de vie de ces gens tres attachants avant que le confort moderne n´arrive completement, et enrichis de quelques découvertes culinaires (sucer les feves de cacao, quel régal !!).

Nous repartons ensuite dans les belles montagnes d´Equateur direction Quilotoa et sa lagune. La région de Quilotoa nous rappelle furieusement la Bolivie et elle semble coupée du reste de l´Equateur. Nous assistons a l´un des marchés les plus beaux et les plus authentique de notre voyage.

Abattoir et boucherie en pleine air, vente de lamas de vaches, de moutons, de truies etc...  et des gens accueillants, habillés traditionnellement avec le faciès marqués par l´altitude (on est presque a 4000m). Un autre monde.

Ensuite, c´est la beauté de la lagune de Quilotoa, dont nous ferons le tour du cratere en rando (quasi 5h) pour notre dernier effort a cette altitude. Enfin retour a Quito pour préparer notre départ sur l´Ile de Paques pour ce soir !!

ciao
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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 14:05
L´ascension du Cotopaxi se déroule sur 2 jours. le premier jour, je fais la connaissance de mon guide (nous ne serons que 2 dans notre cordée) et nous nous rendons au pied du volcan.

Des notre prise de contact, il me demande comment je me sens, comment je me suis préparé et commence a me prévenir que la partie n´est pas gagnée d´avance. Ce n´est pas aussi simple que les agences de Quito le disent (pour attirer les clients) et seulement 1 sur 2 en moyenne arrive au sommet.
Comme pour illustrer ses propos, nous croisons un couple qui a tenté l´ascension la veille. ils ont des mines déconfites et me disent avoir fait demi-tour a 5100 m apres que la señorita aie rendu son petit dej´ et son diner de la veille.

On passe le reste de la journée a faire une balade d´acclimatation et a s´entrainer a la marche encordés avec crampons, sous un ciel nuageux avec pluie intermittante. Si le temps ne change pas, nous ne partons pas me prévient-il...
A 19h il est amplement temps d´aller se coucher : nous devons partir a 23h pour faire l´ascension de nuit car la chaleur de la journée provoque de nombreuses avalanches. Je n´arrive pas a fermer l´oeil de la courte nuit a cause du bruit dans le refuge mais surtout de l´impatience, de l´excitation et bien sur de l´appréhension : serai-je a la hauteur ? le temps va-t-il s´éclaircir ?

A 23h, on suate dans nos chaussures et on prend la voiture jusqu´au point de départ. A 23h30 on est a 4500 m d´altitude, le temps est parfaitement clair avec une pleine lune magnifique qui éclaire le volcan en activité le plus haut du monde. Du haut de mes 1,87m je toise le géant de 5897 m. Y´a plus qu´a...

Ca commence assez sec et 30 mn plus tard on arrive au dernier refuge a 4800m. Un petit dej´ rapidement avalé a l´altitude du toit de l´Europe et nous repartons au milieu de nombreux groupes (la plupart des groupes dorment au dernier refuge). A 5000 m, on chausse les crampons. Je suis bien. Au loin , on voit les lumieres de Quito ou dort tranquillement Sabrina.
Nous marchons sans lampe frontale, a la seule lumiere magique de la pleine lune se reflétant sur le glacier. Plus on dépasse de groupes, plus j´entends leur souffle court et plus ma volonté augmente.

Dans le dernier mur, a 5700 m et des patates, je sais que je vais aller au bout. Les nerfs qui me tiennent et me font marcher depuis le début de la nuit lachent et des larmes de joie coulent sur mes joues, mais je les essuie rapidement pour ne pas que les groupes d´américains qui m´entourent prennent les francais pour des danseuses d´opérettes.

Ca y est nous arrivons au sommet (a 5897m) en meme temps que le soleil, fideles au RDV que nous nous étions fixés.




Ma performance n´est en rien comparable a l´exploit de Sir Edmond Hillary (héros néozelandais des temps modernes qui fut le premier homme a gravir l´Everest) mais ma joie est au moins aussi grande et mes pensées rejoignent celles qu´il avait eu a l´époque : "Je suis en haut, j´ai botté le cul de ce salopard !!".

Le temps de profiter de la vue incomparable sur une bonne partie des volcans d´Equateur et sur le cratere que nous surplombons et nous entamons la descente. Comme d´habitude, le Cotopaxi a épuisé des candidats, et la neige blanche et immaculée de la montée est jalonnée de quelques renards attestant de l´état de fatigue de certains.

A midi je suis de retour a Quito ou je retrouve Sabrina pour qui le week-end repos c´est tres bien passé !

¡ Que se vayan bien !  
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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 03:27

Buenas !


Baños est une petite ville agréable, d´abord connue pour ses bains thermaux. Mais c´est aussi une ville en sursis, le regard tourné vers le volcan Tungurahua qui la surplombe.



Celui-ci est toujours en activité, passant d´alerte jaune a orange selon les années et selon les quantités de cendres que sa majesté éjecte sur les inconscients venant le défier.

Malgré cette épée de Damocles la ville et la région plaisent, comme en témoigne le nombre croissant d´étrangers venus s´installer pour ouvrir bars restos et hotels : ici c´est un océan de verdure ou regorgent les activités sportives en tout genre.


On se décide pour faire du canyoning (descente d´un cours d´eau avec rappel, toboggan naturel sauts etc…). premiere descende en rappel sans probleme mais au premier toboggan naturel, Sabrina se réceptionne mal et se tord la cheville… manque d´entrainement au jardín d´enfants ou a Aqualand. Elle finit quand meme sur une jambe puisqu´il n´y avait plus d´hélico disponible.




La douleur nous donne une excellente excuse pour aller aux bains thermaux, censés guérir de tous les maux. Une fois la nuit tombée, se baigner dans une eau a 42 degrés est le RDV obligé de toute la ville. (baños en espagnol veut dire bains)


Le lendemain, comme les choses ne s´arrangent pas on se rend a l´hopital en craignant l´amputation. Elle s´en tire avec une simple foulûûûre comme nous disent les charmants québecois rencontrés a l´hotel. Deux jours de repos a se faire dorloter (pas assez a son gout) et une petite gene pendant 2 ou 3 semaines qui pourront lui servir d´excuses les jours ou elle ne veut pas marcher.

 

Pas le temps de trainer, il faut qu´on parte pour Quito. Le 6 décembre, la ville est en fete pour célébrer l´anniversaire de sa fondation et on veut voir ca. On se trouve un hotel dans un quartier plein de vie mais a peine installés on est accueillis par un bon vieil orage des familles. Une fois l´orage passé, la fete commence (des 18 h) dans tous les bars boites et concerts de la ville. Malheureusement, la patte folle de Sabrina nous empeche d´enflammer la piste de danse au plus grand regret de Jerome.


Le lendemain, la fete continue de facon plus traditionnelle avec un défilé interminable dans la principale artere de Quito, avant que la jeunesse Quiténienne ne remette le couvert pour le plus grand bonheur de Pilsener, la biere locale. On apprend que la célébration dure depuis une semaine… il y en a qui ont la santé !


Dimanche gueule de bois pour certains et dimanche foot pour nous. Nous assistons au sacre du Deportivo Quito qui remporte le championnat équatorien malgré sa pietre défaite 1-0 dans un stade qui rappelle furieusement le stadium nord de Villeuneuve d´Ascq (avec plus d´ambiance bien sur).



Quito nous plait beaucoup. La ville est belle et authentique et les quartiers sont tres différents les uns des autres. Apres avoir arpenter ses rues pendant 2 jours, nous partons a la chasse aux oiseaux a Mindo a 2h de route de la capitale.

On retombe dans une végétation ultra-abondante... il faut dire qu´il pleut tous les jours. Pas toute la journée mais tous les jours quand meme.


Le premier jour on regarde tomber la pluie dans un hamac sur le balcon de l´hotel en compagnie des nombreux colibris qui viennent se nourrir juste a coté de nous !


Le deuxieme jour on part aux aurores avec un guide, armés de nos appareils photos et jumelles pour voir les oiseaux tropicaux. On ne sera pas décus puisqu´on verra des dizaines de toucans (qui ne boivent pas de Guinness contrairement a ce que dit la pub), des faucons qui voulaient bouffer du toucan et plein d´autres oiseaux de toutes les couleurs dont on n´a pas compris les noms.


Nous sommes maintenant de retour a Quito point de départ de la prochaine rando pour Jerome. Il part demain gravir le volcan Cotopaxi, si ses vieilles jambes veulent bien l´emmener en haut !


Samedi soir, si vous etes toujours dans un lieu de débauche a 6h du mat heure francaise (rue princesse, a la clé de chants ou dans un pub de Londres ou d´ailleurs), buvez un dernier verre a sa santé pour lui donner du courage, ce sera le départ vers le sommet (minuit heure locale). Ensuite allez vous coucher !



Suerte




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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 21:03

Hola todos !

Apres 2 minutes de réflexion a la gare routiere de Trujillo (Perou), nous décidons de partir pour un petit périple dont nous ne connaissons pas la duree...destination Vilcabamba, en Equateur, en passant par le poste frontiere le plus reculé et dernier ouvert de la frontiere Peruano-Equatorienne : La Balsa (on avait 3 choix, on prend le plus exotique).

Nous partons a 19h30 de Trujillo et nous arriverons finalement le lendemain a 21h30. Entre temps, nous avons pris un bus de nuit (arrivee a 5h00 du mat), puis une moto taxi, puis un taxi partagé, puis une autre moto taxi, puis un autre taxi partagé puis un camion aménagé, pour finir par un dernier bus. Quelque peu fatigués par cette route, arrivant a Vilcabamba sous la pluie, nous finirons par un taxi pour nous rendre a l´hotel.

Au milieu de tout ca, le poste frontiere le plus cool de notre voyage. Un pont sépare les 2 pays, sans controle a la sortie ou a l´entree. Quand on rentre dans le poste de douanes, les ´´douaniers´´ sont en jeans et chemise ouverte, musique en fond sonore, les photos d´un calendrier Play Boy défile sur l´ecran d´ordinateur...Bienvenidos en Ecuador !


Tout au long de la route, on voit les paysages changer. Des plaines arrides de notre départ, aux montagnes généreuses et verdoyantes de l´Equateur. Les condors, que nous avons betement attendus avec des centaines de touristes au sud du Pérou, sont aussi nombreux que les pigeons a Paris. On est un peu marseillais mais il y en a partout dans la rue, sur les arbres etc...

On imagine aussi la galere des habitants de ces villages pour aller en ville ou pire, a la capitale (Lima doit etre a 3 jours de voyage au minimum). Finalement, malgré les heures de transport sur des routes pas toujours conforme a notre standard européen, on est contents de notre choix : fatiguant mais "l´exotisme" est a ce prix !

Ici l´Equateur nous ouvre les bras et ses hamacs. Vilcabamba est un de ses endroits ou la vie se prend toujours du bon coté.



Apres une journee a flaner et a essayer les hamacs (enfin surtout Jerome, pour se remettre du voyage), nous partons le lendemain faire une excursion a cheval sur les sommets environnants. Pour une fois, ce n´est pas nous qui transpirons mais nos fidèles montures... en revanche le lendemain matin, on a mal partout !

On navigue entre bananiers, caféiers, et toutes sortes de fleurs : c´est beau, c´est vert, c´est reposant et en plus le soleil brille ! Revigorés par cette escale, nous repartons pour un petit saut de puce vers Cuenca et son architecture coloniale. La ville est assez belle mais c´est surtour la capitale du chapeau...petit souvenir qui va encombrer notre sac !

Prochaine destination : Baños au pied des volcans.

Que se vayan bien !

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