Notre voyage autour de la terre

Toutes les choses ont une fin, meme les plus belles malheureusement.
Notre plus beau voyage mais aussi notre plus belle experience s'achève bientot, une page se tourne.

"Comme ch´ais plus qui disait le bonheur ca se trouve pas en lingot mais en p'tite monnaie". Apres un an de bonheur, on rentre les poches pleines (et pas que celles sous les yeux), et les yeux emerveillés.

Aujourd'hui, même si notre banquier n'a pas le même point de vue, on est riches. Riches et Heureux. 

Bientot, nous retrouverons la terre de nos ancetres, ou vous nous attendrez nombreux (du moins on l´espère), avec la joie de vous retrouver.

Il parait que vous avez le moral dans les chaussettes, que la France ne tourne plus rond, que l'économie tourne à l'envers...c´est pas très sympa comme comité d'accueil... On savait qu´on était important mais pas à ce point quand même.

Certains d'entre vous seront probablement curieux d'en savoir plus sur notre voyage. On va deja essayer de répondre aux questions les plus fréquentes, ca nous évitera de trop nous répéter...

1) Combien de pays avez vous visité ?
Pendant 1 an de voyage on est allé dans 19 pays différents sur 4 continents. Parmi ceux la, il y a des tout petits pays (Singapour Swaziland) et des très grands que nous n´avons visité que surperficiellement (Chine, Australie, Brésil, Indonésie). Ca fait une moyenne de 3 semaines par pays, ce qui peut paraitre beaucoup a certains, mais c´est souvent trop court. Imaginez vous un étranger qui vous demanderait de faire le tour de la France en 3 semaines...

2) Quel pays avez-vous prefere ?
Visiter 19 pays en 1 an, c´est comme faire du speed-dating. Il faut aller vite et quelques petits détails vont faire qu´on aime... ou pas !
Alors on a eu des RDV réussis et des RDV manqués.
Pour les RDV très réussis : Afrique, Laos, Nouvelle Zélande, Bolivie, Equateur.

3) Avez-vous eu des galères (vols, pertes, maladie, agression, ...) ?
Désolés pour tous ceux qui aiment les histoires croustillantes, mais nous n´avons pas eu de galères. Pas de vol, pas d´agression, pas de maladie tropicale... etc
Il y a eu quelques petits trucs inévitables comme :
   - fausse monnaie : on a été pigeonnés avec des faux billets (5$ en Equateur et 140 pesos en Argentine)
   - perte du passeport au Brésil pour Jérome (on est toujours pas sûrs de pouvoir rentrer...)
   - perte de la clé du cadenas au Brésil (c´est con, on a été obligé de faire appel a un serrurier...) puis perte de 2 autres cadenas la semaine suivante
   - perte de quelques fringues par ici ou par là (T-shirts, serviette, calecon...) et d´un lonely planet, toujours au Brésil
   - niveau maladie. Pour Sabrina, tourista, entorse et grippe. Pour Jérôme quelques maux de têtes et des bouches pateuses, souvent après des nuits passées à parler très fort...

4) Voulez-vous repartir ?
OUI ! Mais on sait que ce n´est pas facile.

5) Quel est votre meilleur moment/souvenir ?
Pour Sabrina : Tous les instants privilégiés partagés avec les enfants (regards, sourires); ils sont tellements beaux spontanés et pétillants.
Plus quelques moments ancrés dans ma mémoire :
  - Namibie : Réveillée dans un camping par les chants des africaines. Pur bonheur !
  - Afrique du Sud : Partager la messe avec les Xhosas pendant 1 heure a chanter et frapper des mains
  - Ile de Paques : les plus beaux couchers de soleil

Pour Jérôme : 2 moments particuliers. Le premier est tout simplement  la descente de l´avion a l´aéroport de Lusaka en Zambie. Les derniers jours et semaines avant le départ ont été chargés et stressants. On prend l´avion a Paris avec une escale a Londres Heathrow. La- bas les 747 se comptent par dizaines et les avions décollent et atterrissent toutes les minutes.
A l´arrivée de notre vol a Lusaka on descend directement sur le tarmac comme souvent dans les petits aéroports et il n´y a qu´un autre avion a part le notre. Des la sortie, il fait chaud et humide et les senteurs de l´Afrique, si particulieres, nous chatouillent les narines. A ce moment la, on sait que c´est vraiment parti !

Le deuxieme est l´ascension du Cotopaxi en Equateur. Il parait que j´en ai déja trop fait sur le sujet, donc je vous laisse lire l´article si ca vous intéresse .COTOPAXI - "WELL, I KNOCKED THE BASTARD OFF"

CIAOOOOOOOOOO

PS : merci a vous tous pour vos commentaires qui nous ont fait chaud au coeur, ou tout simplement d´avoir suivi ce blog (10 000 visites, on se prend pour des stars maintenant)

Les visiteurs se succedent pour notre pus grand plaisir. Cette fois, c´est Julien (frere de Jérome) que nous récupérons tout blanc et fatigué a l´aéroport de Foz de Iguacu la ville qui jouxte les chutes coté brésilien.

On fait une virée coté Argentin pour manger du boeuf, boire du vin et accessoirement voir les chutes d´Iguassu ! Repus et ermerveillés nous traversons la derniere frontiere de notre voyage (snif) pour retourner au BRAZIL ! Le Brésil, pays de fetes, de plages, de football, de musique et pourtant nous commencons notre découverte du pays par le barrage d´Itaipu, l´un des plus grands du monde avec les 3 gorges en Chine... déformation familiale ?


Apres cet intermede culturel, nous filons a Florianopolis au sud du pays pour profiter du soleil de la plage et des derniers jours du carnaval !

Notre premiere soirée carnaval est champetre, dans un petit village de pecheurs au Sud de l´ile de Santa Catarina. La scene est installée sur la plage, le lieu de vie préféré des brésiliens, ou tout le village est réuni. Partis pour une soirée tranquille, on se fait surprendre par la caipirinha, boisson nationale, et le retour a l´hotel est semé d´embuches...

Pour notre deuxieme et derniere nuit de carnaval nous allons a Florianopolis la capitale du district pour assister plus sagement au défilé de cloture. Les couleurs et costumes sont magnifiques, la musique entrainante mais nous luttons contre le sommeil, mal remis de la courte nuit de la veille.


Apres une bonne nuit de repos, nous remontons vers le Nord : Curitiba et les villages coloniaux aux environs et surtout l´Ilha do Mel (ile du Miel). L´ile est un concentré de tout ce qu´on aime au Brésil : la mer est chaude, les plages sont belles, les habitants sont cools, il n´y a pas de voiture et l´ile est encore tres sauvage.


Malheureusement le temps passe trop vite et il nous faut déja aller sur Sao Paulo pour le départ de Julien. Sao Paulo et ses 10 millions d´habitants ne sont pas pour nous. Trop grand, trop gris, trop de misere, trop de circulation... Nous renvoyons Julien en France et repartons pour un endroit plus coooooooooolll !



bizzzz

Comme promis, le blog écrit par les parisiens (surtout par Thibault...)

Tristes de ne se revoir que dans deux mois. Heureux parce que l'on sait que l'on se reverra bientôt et que rien n'aura changé.

Il ne manque que les chutes d´Iguazu par les anglais... et apres c´est Julien, le dernier du clan, qui nous remplacera. c´est vraiment les vacances pour nous !

PS : le blog vu par un parisien, ca ressemble a une chanson de Bruel non ????

Chiloé, c´est d´abord une ile.
Pendant longtemps et bien qu´elle soit géographiquement très proche du continent, elle est restée éloignée sur le plan culturel, hermétique au changement et ancrée a ses traditions.

Aujourd´hui encore Chiloé est connue pour ses églises, nombreuses et entierement construites en bois, et ses traditions. Et il parait qu´on peut encore croiser des lutins sortis tout droit de la brume... on verra bien.

On arrive par le Sud, après quelques heures de traversée depuis le triste village de Chaiten. A Quellon, notre port d´arrivée, rien de spécial a part que cette ville marque la fin de la Panaméricaine, l´une des routes les plus mythiques de cette planète. A l´autre bout de la panaméricaine, c´est l´Alaska... encore une idée de voyage !

On remonte rapidos a Chonchi ou on trouve un petit hotel un peu pourri mais les pieds sur la plage (on a retrouvé le soleil qui nous manquait en Patagonie alors on en profite). On espère voir depuis notre chambre les lions de mers et surtout les dauphins et baleines qui visitent la baie. Pas de pot, les dauphins sont venus alors que nous étions partis nous balader de l'autre coté de l'ile, voir la cote du pacifique.


Pour se venger et se frotter aux fameuses traditions de Chiloé, on part faire un tour au rodéo le lendemain. Ambiance fête de village, un peu comme une féria, sauf que tout le monde a un chapeau, un poncho et des étriers et que le seul moyen de transport est le cheval. Une nouvelle fois, on est accueilli avec beaucoup de gentillesse et de chaleur (surtout Sabrina d'ailleurs mais ca doit etre l´esprit cow-boy...) et c´est assez marrant a voir.


Comme on devient des inconditionnels des fêtes de village, on enchaine le lendemain avec un déménagement à la méthode ancestrale. Le principe est très simple : on transporte les effets personnels ET la maison par voie maritime, remorquée par des bateaux de pecheurs. Une fois arrivés à destination, la maison est prise en charge par des boeufs qui la tractent sur la plage jusqu'à son nouvel emplacement. Le tout est arrosé du petit vin blanc local et de quelques litres de bieres... Belle tranche de vie !


Tout ce petit séjour avec des paysages superbes ou la mer omnipresente, des maisons de toutes les couleurs. Et sur le plan gastronomique (on va pas se laisser aller), des découvertes etonnantes. avec en particulier les steaks d´huitre (des huitres si grosses qu´il faut les manger avec un couteau et une fourchette).

on vous laisse, on est encore en train de digérer-

bizzzz

Retour au Chili.
Pendant le mois que nous allons passer entre la Terre de Feu et la Patagonie, les passages de frontière vont être fréquents car les deux pays sont géographiquement très liés. A peine arrivés a Punta Arenas, le patron du petit hotel nous invite a notre premier véritable "asado". Un peu de salade, un peu de vin et la moitié d´un ageau qui cuit devant un feu de bois pour 14 convives... l´accueil patagonien !


Le détroit de Magellan est beaucoup moins beau et impressionnant que le canal de Beagle.
Le paysage est plat, ce qui plait aux pingouins de l´Isla Magdallena a qui nous allons rendre visite. Ils sont plus de 120 000 a vivre sur cette ile, seulement dérangés une fois par jour par un bateau plein de touristes. C´est pas la marche de l´empereur mais ils sont mignons quand même.

 
Un petit saut pour nous rendre a Puerto Natales, camp de base avant une rando dans le Parc Torres del Paine. Ce parc au Sud de la Patagonie est décrit comme l´un des plus beaux du monde et de nombreux chiliens nous avaient déja chaudement conseillé la rando.
Sabrina utilise (une dernière fois ?) le joker "j´ai mal a la cheville" donc Jérôme part seul et ne fera que la rando la plus courte, la plus connue et la plus fréquentée : le W (pas de lien avec l'un des présidents des USA).

Le parc est magnifique et d´une diversité incomparable : lacs, glaciers, forêts, et des montagnes superbes mais inaccessibles. En revanche les balades sont assez faciles et comme le parc a une renomée internationale, les randonneurs de toute nationalité et de tout age (7 a 77 ans !) se croisent sur les petits sentiers... le mélange pourrait être sympa, mais l´abondance de touristes tapent sur les nerfs !

Tout le monde se presse a cette saison car c´est en janvier que le climat est a priori le plus clément. Faites attention aux coups de soleil, le trou dans la couche d´ozone se fait particulierement ressentir ici... Pas de probleme pour cette fois, sur 3 jours de rando il a plu pendant 2 jours sans discontinuer. Au moins 5 m3 de flotte sur la gueule en 3 jours... c´est pas terrible pour profiter du paysage !


En bref, c´est surement tres beau, mais ce n´était pas le bon moment (trop de monde et mauvais temps)... tant pis, on se vengera plus tard !
De son côté, Sabrina a pu passer 3 jours peinards à Puerto Natales avec 2 copines chiliennes Anita et Coté rencontrées sur place.